Dans ce numéro, nous reviendrons sur les conditions de départ d'Alain le Pèlerin qui nous dira qui il est, d'où il vient et nous confiera ses impressions sur les premiers jours de route dont voici l'itinéraire en CLIQUANT ICI.Le BLOG: Pour nos amis lecteurs peut-on en savoir un peu plus sur toi, ta famille?
Alain le Pèlerin: Sexagénaire en retraite originaire de ROGNY d'une famille de cinq enfants , je suis issu du milieu rural où les valeurs du travail et de l'effort étaient très ancrées. Je suis marié, nous avons eu un garçon, une fille et venons de recevoir notre 6ème petit enfant. Nous habitons au village de St Maurice sur Aveyron dans le Loiret.CLIQUEZ ICI
Professionnellement j'ai commencé l'apprentissage dans la pâtisserie en 1961, en région Parisienne. A cette époque, les droits et les devoirs étaient perpétuellement mis en balance, au profit des seconds, à mon grand regret. Jusqu'en 1978 nous étions à LEVALLOIS PERRET et nous avions envie d'un commerce en milieu rural ce qui nous a amenés à notre 1ère installation en Boulangerie Pâtisserie à ST MAURICE SUR AVEYRON en 1978 jusqu'à 1985. Ensuite, les évènements et les opportunités nous ont fait naviguer, toujours en fonds de commerce de Boulangerie Pâtisserie, à St FARGEAU cinq ans, puis CHARNY pendant 6 ans, puis ST AMAND EN PUISAYE 4 ans, pour terminer l'activité professionnelle à CHATILLON SUR LOIRE en 2004.
Le BLOG: Et concernant ton entourage, comment est perçu ton départ?
Alain le Pèlerin: Pour la famille, la 1ère édition a été une aventure partagée. Cette fois, nous sommes encore dans le même état d'esprit si ce n'est que des appréhensions nouvelles peuvent apparaitre du fait des péripéties de 2005 (Mauvais temps, problèmes de relais de communication,...etc). Toujours est-il que ce genre de décision reste très personnelle et sachant que "choisir c'est renoncer", j'ai choisi de renoncer provisoirement à un style de vie plutôt confortable et je pense que mes proches me soutiennent. Le recul, que je prends ainsi, renforcera encore davantage, les liens qui m'unissent à la société en général , aux amis et à la famille en particulier.
D'un autre côté, il est bien évident que le contact n'est pas rompu puisque les moyens de communication modernes permettent (quand les communications passent) de donner de mes nouvelles. Avant le départ, je me suis entrainé intensément à naviguer sur le net avec "mon PC suiveur" qui reste basé au village, et je sais que l'Amicale avec le BLOG l'AdReP, constituera un journal de bord précieux qu'il me sera aisé de déguster dès mon retour.
D'ailleurs, j'en profite pour remercier l'engagement des amis, qui m'ont un peu poussé, pour assurer un relais de mon expédition, et qui me soutiennent inconditionnellement.
Le BLOG: Merci Alain pour toutes ces précisions qui permettront à chacun de mieux cerner l'environnement de ce pèlerinage.
Mais depuis ton départ le 21 mars, que s'est-il passé sur ton chemin?
Alain le Pèlerin:La nuit du 20 au 21 a été courte. Dès 4h j'étais en éveil. Au carillon de 7h j'étais en "chemin" direction ROGNY LES 7 ECLUSES via AILLANT SUR MILLERON. En cours de route un copain d'école s'arrête pour discuter un peu et je rends visite à un couple d'amis chez qui je prends un café. A Rogny, je prends le temps de me recueillir sur la tombe de mon Père et sur celles d'autres connaissances disparues. A la mairie je fais tamponner "ma créanciale" (nous en reparlerons au N°5 du BLOG).
En à peine 3heures, j'ai parcouru 15 kms, avant de m'arrêter déjeuner dans la famille.
Au départ de Rogny les 7 écluses, vers 13h30, je choisis le chemin de halage pour gagner OUZOUER SUR TREZEE où je me pose à 18h pour passer la nuit au camping municipal. Cette première nuit est glaciale et ponctuée d'averses dont le bruit est amplifié par une gouttière percée qui martèle régulièrement le sol.
2ème Jour: Sous la pluie et la neige je repars pour DAMMARIE EN PUISAYE, puis BONNY et NEUVY où je rencontre un Pèlerin comme moi. Pendant un instant plus rien n'existe autour de nous, nous échangeons sur nos expériences, notre vécu de Pèlerin. Mais bien vite je dois repartir et ......marcher seul. Vers 18h, j'ai parcouru 30 kms, je m'arrête pour la nuit en bord de Loire après COSNE SUR LOIRE. A défaut d'être de bon goût, mon inattention me vaut de choisir, pour dresser la tente, un emplacement où se trouve une crotte de chien. Peut-être un signe du destin, de chance, de bonheur dirons certains! moi je choisis un terrain plus sain.
3ème Jour:Le réveil est frisquet avec des glaçons sur la tente. Un grand jour se prépare au travers des vignes de St SATUR-SANCERRE où je fais du ravitaillement. La route bitumée est longue, trop longue, les jambes se raidissent et je préfère les chemins. Depuis le départ je marche seul et j'ai hâte d'arriver à BOURGES pour rencontrer un ou des compagnons de route, des "Jaquets" comme moi.
4ème Jour:Par LES AIX D'ANGILLON, j'arrive à BOURGES à 14h. Les kilomètres défilés en ville sont très longs, très éprouvants.Vive la nature, la campagne!!et ses chemins creux...
A la cathédrale de BOURGES, mon arrivée au refuge des Pèlerins me choque. Je suis seul. Pas de chance. Cela se traduira demain, par un redémarrage en solo, à la fois à mon grand étonnement, et à mon très grand regret.
- "MAIS QUAND REVERRAI-JE DE MON PETIT VILLAGE, FUMER LA CHEMINEE ET EN QUELLE SAISON.........."
Le BLOG:Bravo Alain et merci pour les précisions de ton récit, de ton ressenti. Nous voyons que le rythme de marche est soutenu, et que la feuille de route que tu t'étais fixée est même un peu en avance.
Lors de notre prochain numéro, nous aborderons des aspects un peu techniques et très particuliers, propres aux adeptes du St Jacques de Compostelle "les Jaquets"comme on peut aussi les appeler.
NB: Si vous désirez témoigner ou interroger Alain le Pèlerin CLIQUEZ ICI.
(Le PC suiveur assure le relais)
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